Il existe en circulation plusieurs modèles de lettre à envoyer à sa Mairie.
Le plus couramment utilisé, exhaustif, provient du site Santé Publique Editions : http://www.santepublique-editions.fr/agir-avec-vos-voisins-contre-l-implantation-des-compteurs-linky-dans-votre-immeuble-c.html#linkymaire
Le Collectif CCC24 VOUS PROPOSE PLUTÔT SON PROPRE MODÈLE SIMPLIFIÉ.
_________________________________
MODÈLE SIMPLE
Prénom NOM : Le _____________________
Adresse :
Tél.
:
Lettre recommandée AR n° Maire de ____________________________
Adresse :
N° d’électeur :
Objet : Mise en danger délibérée d’autrui par les
compteurs communicants LINKY, GAZPAR et EAU, par les boîtiers d’effacement et
par tous les dispositifs individuels de comptage émetteurs d’ondes radioélectriques,
dont nous vous demandons de refuser le déploiement sur les réseaux dont la
commune est propriétaire.
M l Maire,
La Loi de transition énergétique publiée le 18 août
2015, constitue le coup d’envoi législatif du déploiement sur le territoire
français d’ici à 2021 de 35 millions de compteurs communicants LINKY,
GAZPAR et de plusieurs autres dispositifs communicants pour l’eau potable, dont
VEOLIA.
Je vous demande de vous opposer au déploiement de ces
compteurs communicants et de l’infrastructure afférente sur les réseaux
électriques dont notre commune est propriétaire.
Je me permets de vous suggérer de signifier très
rapidement par lettre recommandée (ou même par voie d’huissier) directement aux
sièges national et régional d’ERDF, de VEOLIA et des fournisseurs de gaz de
ville s’il y a lieu, ainsi qu’à votre concessionnaire d’énergies, le SDE24, votre
refus du déploiement des compteurs communicants sur l’ensemble du territoire de
notre commune, puis de faire approuver cette décision urgente par une
délibération du plus prochain Conseil municipal.
Agissant au titre de propriétaire des réseaux (électrique
et gaz de ville), vous devrez veiller ultérieurement à ce que ces fournisseurs
d’énergies, ainsi que le SDE24, se conforment à cette décision nécessaire pour
assurer la sécurité des habitants et des entreprises sur notre commune.
Je vous informe par la présente des dangers et des
risques multiples que représentent ces dispositifs de comptage, notamment dans
les domaines de la sécurité technique, de la santé publique et des libertés
individuelles.
Problème d’analyse
technico-financière
Selon la directive européenne n° 2006/32 CE du 5 avril
2006, les compteurs individuels ne doivent être déployés que si cela est :
- techniquement possible;
- financièrement raisonnable; et
- proportionné compte tenu des économies d'énergie
potentielles.
Concrètement, cela signifie que le coût initial de 7
milliards d’euros pour le déploiement de 35 millions de compteurs Linky et de
l’infrastructure afférente devra être déboursé une seconde fois dans dix à
quinze ans, lorsque non seulement le matériel, mais également les logiciels,
seront obsolètes.
Ce coût sera couvert par l’augmentation des factures,
comme au Québec, où toutes les factures ont augmenté depuis la mise en place de
9 millions de compteurs communicants.
Ceux qui ne pourront plus payer devront-ils se passer
d’électricité , d’eau et de gaz de ville?
En tout état de cause, en application de cette
directive européenne, puisque les conditions posées par celle-ci ne sont pas
remplies, le déploiement est d’ores et déjà inutile.
C’est d’ailleurs ce qu’a conclu la Belgique, d’après
un autre rapport de la société Capgemini Consulting : « Le solde est négatif
puisqu’il s’établit à une valeur actuelle nette négative de (70 538 436,93 €)
(valeur 2012). Il s’agit donc d’un surcoût pour le consommateur final. Il est
évalué à 138,82 € par ménage pour la période étudiée (20 ans). » (p. 137)
C’est aussi ce qu’a conclu l’Allemagne, après le
rapport de la société Ernst & Young.
Problème de sécurité incendie et
de pannes
En second lieu, les radiofréquences CPL émises par les
compteurs Linky et permettant le transfert d’informations à distance posent un
grave problème de sécurité incendie, car les câbles du réseau électrique ne
sont pas conçus pour transporter des radiofréquences. Lors de l’expérimentation
menée en France en 2010 dans seulement deux régions de France (Indre-et-Loire
et région lyonnaise), plusieurs incendies ont été déclenchés.
EDF dégage également sa responsabilité et celle d'ERDF
en cas de pannes chez des particuliers provoquées par le Linky. Ce sera donc au
client de prouver que ces pannes ont été causées par le Linky .
Or, des pannes répétées d’ordinateurs et de
téléviseurs ont déjà été constatées dans des logements équipés de compteurs
Linky. Chez des commerçants, ces pannes ont touché le matériel professionnel,
la réparation a été faite à leurs frais.
Il est de votre responsabilité de protéger notre
commune contre la désorganisation qui interviendrait si nos commerces,
notamment les commerces alimentaires, subissent des pannes répétées et des
pertes de marchandises. A terme, nos commerces de quartier mettront la clé sous
la porte s’ils sont victimes de pannes électriques à répétition.
C’est pourquoi il vous appartient, notre commune étant
propriétaire des réseaux, de faire obstacle au déploiement des compteurs
communicants et de toute l’infrastructure afférente dans les postes de
transformation.
Problème sanitaire
De plus, les radiofréquences CPL émises par les
compteurs communicants posent un grave problème sanitaire, car elles sont
officiellement reconnues comme potentiellement cancérigènes depuis le 31 mai
2011 par le Centre international de recherche sur le cancer (qui dépend de
l’OMS), qui les a classées dans la catégorie 2B « potentiellement
cancérogènes ».
De plus, en 2013, l’ANSES a reconnu des effets
biologiques certains sur la santé, notamment certaines tumeurs cérébrales dues
aux radiofréquences. Cette Agence nationale de sécurité sanitaire de
l’alimentation, de l’environnement et du travail a donc conseillé de réduire les
niveaux d’exposition .
Des intérêts privés liés au déploiement des compteurs
communicants sont en jeu, et les arguments en faveur de leur déploiement sont
faciles à démonter. En tout état de cause, ils ne doivent pas prévaloir sur
l’aspect sanitaire ni mettre en danger la santé de toute la population.
Problème de responsabilité en
matière d’assurance
L’ensemble des compagnies de réassurances exclut la
prise en charge en Responsabilité Civile des dommages liés aux ondes
électromagnétiques.
Par ailleurs, depuis 2015, dans ses contrats, ERDF
indique : « L’installation électrique intérieure du client commence aux bornes
de sortie du disjoncteur de branchement. Elle est placée sous la responsabilité
du client. »
En cas d’incendie électrique, il existe donc un vide
juridique en ce qui concerne la responsabilité en matière d’assurance, ces
dernières excluant ce risque.
Problème de vie privée et de libertés individuelles
Mme la sénatrice Annick Billon a déclaré au Sénat, lors de la séance publique du 13 février 2015 : « Ce compteur pourrait menacer nos libertés individuelles par l’évaluation de notre consommation. En effet, on peut légitimement craindre l’émergence de dérives policières et commerciales, les opérateurs étant désormais capables de dresser des profils de consommateurs et de connaître à chaque instant votre localisation dans votre résidence. »
Le 9 juillet 2015, le sénateur Charles Revet a dénoncé à son tour, en séance publique, les dangers du Linky : « Alors même qu’il n’est pas prouvé que ces "compteurs intelligents" soient générateurs d’économies, nombreux sont les arguments qui plaident contre leur déploiement. (…)
Le compteur Linky portera atteinte à la vie privée puisqu’il permettra de connaître en temps réel le taux d’occupation des lieux par l’indication du nombre d’appareils électriques branchés.
De plus, il rendra la France vulnérable face aux hackers et au cyberterrorisme.
Par ailleurs, il augmentera considérablement l'exposition quotidienne de la population aux ondes électromagnétiques. Imposer Linky, c’est soumettre les Français à ses irradiations vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cette exposition est pourtant officiellement reconnue comme "potentiellement cancérigène" depuis le 31 mai 2011 par le Centre international de recherche sur le cancer, qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé. »
Problème de sécurité nationale
Nous savons maintenant que tout système wireless (sans fil) est très facilement
piratable.
Du fait de l’architecture du système Linky, c’est tout
le réseau électrique national qui sera vulnérable au piratage, à l’espionnage
(surveillance, écoute) et au cyber-terrorisme.
Des hackers ont déjà piraté des compteurs
communicants. Des terroristes pourront donc facilement faire de même et
provoquer un black-out généralisé.
Problème de protection du
consommateur
L’UFC-Que
Choisir dénonce également un surcoût pour les consommateurs et des services
payants associés au pilotage à distance des consommations.
A l’étranger, la marche arrière a
déjà commencé
Depuis 2011, aux Etats-Unis et au Canada, a commencé
la phase du démontage, des compteurs communicants, imposée légalement devant le
constat de leur impact sanitaire (augmentation importante des taux de
cancers, et leucémies chez l’enfant) et les dangers résultant de leur
disfonctionnement ou mauvaise installation.
Problème concernant l’utilisation
du rapport du Criirem
Le SIPPEREC (Syndicat intercommunal de la périphérie
de Paris pour l'électricité et les réseaux de communication) a commandé une
expertise au CRIIREM (Centre de recherche et d’informations indépendantes sur
les rayonnements électromagnétiques) sur les niveaux d’émission du Linky.
Ce rapport a été cité à maintes reprises pour écarter
l’hypothèse d’un risque sanitaire engendré par cette technologie, arguant de ce
que « Le CRIIREM a confirmé qu’il n’y avait pas de risque sanitaire aigu
ni de risque d’effets phytopathologiques à craindre. »
En outre, dans un article paru dans l’AGE DE FAIRE
n°98/JUIN 2015, le Pr Pierre LE RUZ du CRIIREM dénonce l’interprétation
tronquée de son rapport (sic) : « C’est une présentation très malhonnête
de notre expertise ! » Car cette absence de risque concerne uniquement les
« effets thermiques » de ces compteurs (liés à l’échauffement). « Quant à
l’environnement extérieur, ces compteurs ne feront qu’ « augmenter le
brouillard électromagnétique », qui n’en avait pas besoin. « C’est du
délire technologique, estime Pierre LE RUZ. On fait encore passer les problèmes
de rentabilité avant les problèmes de santé. »
Et d’ailleurs, dans la revue Transmissions n° 18 de
février 2015 du CRIIREM, on peut lire, p. 4, en ce qui concerne le système
CPL : « Une distance de prévention de 2 mètres sera recommandée pour
des expositions non impactantes dans les
lieux de vie. »
Or, une thèse de l’Université Européenne Télécom
Bretagne sur les caractéristiques techniques du CPL indique que tous les câbles
électriques et les appareils d’un habitat réémettent les radiofréquences CPL.
Il est impossible dans une habitation de se tenir à
plus de deux mètres de tous les appareils et câbles électriques. Nous pouvons
donc conclure que chaque citoyen français sera impacté 24h/24 à son domicile et
partout où il se rendra.
Par
conséquent :
Je vous demande de vous opposer au déploiement de ces
compteurs communicants (électricité, gaz de ville et eau, selon le cas), et de
l’infrastructure afférente sur les réseaux électriques dont notre commune est
propriétaire, puis de faire approuver cette décision urgente par une
délibération du plus prochain Conseil municipal. Et enfin d’en signifier copie
aux pourvoyeurs d’énergie et au SDE24.
Je vous saurais gré de bien vouloir m’adresser copie
de vos lettres et délibérations sur ce sujet.
En conclusion, j’attire votre attention sur le fait
que votre responsabilité pourrait être mise en cause en cas de déclenchement
d’incendie ou de pannes et de problèmes de santé des résidants, ultérieures et consécutives
au déploiement des infrastructures et compteurs communicants. Une Délibération
du Conseil municipal contre ce genre de technologie constitue votre meilleure
police d’assurance contre de tels risques.
J’en profite pour vous informer de la création du
collectif citoyen en Dordogne, le Collectif
Compteurs Communicants 24 (CCC24) dont la mission consiste à informer,
sensibiliser et agir auprès des élus et citoyens dans ce dossier (leur
blog : http://collectifcompteurscommunicants24.blogspot.fr/
).
Veuillez
agréer,
M l Maire,
l’expression de mes salutations distinguées.
Signature : _______________________________
Je demande à mon propriétaire qui habite Périgueux d'appuyer ma demande auprès d'ENEDIS contre la pose du LINKY dans son immeuble où je suis une des locataires et où il a également un secrétariat - en tout 8 compteurs.Les modèles de lettres mises à disposition ne me semblent pas très appropriés de même que pour celle au maire - beaucoup top longue. C'est un homme pas très patient et je crains qu'il se cabre. Que pouvez-vous me proposer de lui soumettre ? Grand merci ! collectivement Hélène.
RépondreSupprimerHélène, comme je n'arrive pas à vous répondre sur votre Blogger, je réponds ici. Pour un propriétaire, il vous faut souligner deux arguments qui le toucheront en particulier : 1° le risque des dommages aux installations électriques existantes qui ne sont pas nécessairement aux normes du système Linky et 2° l'absence d'une couverture d'assurance claire soit de la part du SDE24, d'Enedis ou d'EDF pour couvrir le coût de ces dommages - en tel cas, le locataire, ou son assureur, n'aura d'autre choix que de poursuivre le propriétaire ; vous pouvez aussi soulever 3° le non respect de la vie privée des locataires quant à la collecte forcée de leurs données et leur droit de refuser sans aucune justification un tel capteur électro-informatique en lieu du simple compteur électromécanique actuel tout à fait opérationnel et satisfaisant - il n'existe AUCUNE obligation légale (dans la Loi sur la transition énergétique ou aucune autre ni aucun décret) qui oblige l'abonné à accepter un tel compteur.
SupprimerA cette fin, adaptez la lettre ci-haut ou prenez des éléments du Guide du Consomm'acteur (colonne droite ; Archives du blog : 2016 ; 03/20 -03/27 : LE GUIDE DU CONSOMM'ACTEUR)
Bonjour Monsieur,
RépondreSupprimerAprès lecture de plusieurs modèles de lettre au Maire, je vais utiliser le vôtre, celui-ci me convenant parfaitement bien.
Avant de l'envoyer, je me permets une question.
Dans le paragraphe suivant :
__________________________________________________
Problème de responsabilité en matière d’assurance
L’ensemble des compagnies de réassurances exclut la prise en charge en Responsabilité Civile des dommages liés aux ondes électromagnétiques.
Par ailleurs, depuis 2015, dans ses contrats, ERDF indique : « L’installation électrique intérieure du client commence aux bornes de sortie du disjoncteur de branchement. Elle est placée sous la responsabilité du client. »
En cas d’incendie électrique, il existe donc un vide juridique en ce qui concerne la responsabilité en matière d’assurance, ces dernières excluant .
___________________________________
la dernière phrase qui s'arrête par "excluant" ne serait-elle pas tronquée ? Merci d'éclairer ma lanterne :-) Dois-je comprendre : excluant ce risque ?
Je vous remercie par avance de votre réponse qui me permettra d'envoyer ce courrier le plus rapidement possible au Maire et je profite de ces lignes pour vous adresser toute ma gratitude pour l'immense travail que vous faites et que vous avez la gentillesse et la générosité de partager avec tous via votre blog.
Bien cordialement.
Corinne
Haute-Savoie