Voici la copie du Communiqué de presse du Centre international de Recherche sur le Cancer, de l'Organisme Mondial de la Santé n° 208 du 31 mai 2011 ; il s'agit d'une source scientifique incontestable.
Source : http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2011/pdfs/pr208_F.pdf
COMMUNIQUE DE PRESSE
N° 208
LE CIRC CLASSE LES CHAMPS ELECTROMAGNETIQUES DE
RADIOFREQUENCES COMME « PEUT-ETRE CANCEROGENES POUR
L’HOMME »
Lyon, France, 31 mai 2011 – Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut‐être cancérogènes pour l’homme (Groupe 2B),sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau1, associé à l’utilisation du téléphone sans fil.
Contexte
Depuis quelques années, on note une préoccupation croissante pour de possibles effets néfastes sur la santé de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences, tels que ceux qui sont émis par les appareils de communication sans fil. Le nombre d’abonnements de téléphonie mobile dans le monde est estimé à 5 milliards.
Du 24 au 31 mai 2011, un Groupe de Travail constitué de 31 chercheurs issus de 14 pays s’est réuni au CIRC à Lyon afin d’évaluer le potentiel cancérogène de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences. Ces évaluations seront publiées dans le Volume 102 des Monographies du CIRC, cinquième volume de cette série à étudier des agents physiques, après le Volume 55 (Rayonnement solaire), le Volume 75 et le Volume 78 sur les rayonnements ionisants (rayons X, rayons gamma, neutrons, radionucléides), et le Volume 80 sur les rayonnements non ionisants (champs électromagnétiques de fréquences extrêmement basses).
Le Groupe de Travail des Monographies du CIRC a discuté de la possibilité que ces expositions puissent induire des effets à long terme sur la santé, et en particulier un risque accru de cancer. Cette possibilité a des implications potentielles dans les domaines de la santé publique, notamment pour les utilisateurs de téléphones portables, leur nombre étant en constante augmentation, surtout parmi les jeunes adultes et les enfants.
Le Groupe de Travail des Monographies du CIRC a discuté et évalué la littérature scientifique disponible sur les catégories d’exposition suivantes, impliquant toutes une exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences :
expositions professionnelles aux radars et aux micro‐ondes ;
expositions environnementales associées à la transmission des signaux de radio, de
télévision et aux communications sans fil ; et
expositions individuelles associées à l’utilisation de téléphones sans fil.
1 237 913 nouveaux cas de cancers du cerveau (tous types confondus) sont apparus au niveau mondial en 2008 (les gliomes représentent les 2/3 de ces cancers). Source : Globocan 2008.
Lyon, France, 31 mai 2011 – Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut‐être cancérogènes pour l’homme (Groupe 2B),sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau1, associé à l’utilisation du téléphone sans fil.
Contexte
Depuis quelques années, on note une préoccupation croissante pour de possibles effets néfastes sur la santé de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences, tels que ceux qui sont émis par les appareils de communication sans fil. Le nombre d’abonnements de téléphonie mobile dans le monde est estimé à 5 milliards.
Du 24 au 31 mai 2011, un Groupe de Travail constitué de 31 chercheurs issus de 14 pays s’est réuni au CIRC à Lyon afin d’évaluer le potentiel cancérogène de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences. Ces évaluations seront publiées dans le Volume 102 des Monographies du CIRC, cinquième volume de cette série à étudier des agents physiques, après le Volume 55 (Rayonnement solaire), le Volume 75 et le Volume 78 sur les rayonnements ionisants (rayons X, rayons gamma, neutrons, radionucléides), et le Volume 80 sur les rayonnements non ionisants (champs électromagnétiques de fréquences extrêmement basses).
Le Groupe de Travail des Monographies du CIRC a discuté de la possibilité que ces expositions puissent induire des effets à long terme sur la santé, et en particulier un risque accru de cancer. Cette possibilité a des implications potentielles dans les domaines de la santé publique, notamment pour les utilisateurs de téléphones portables, leur nombre étant en constante augmentation, surtout parmi les jeunes adultes et les enfants.
Le Groupe de Travail des Monographies du CIRC a discuté et évalué la littérature scientifique disponible sur les catégories d’exposition suivantes, impliquant toutes une exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences :
expositions professionnelles aux radars et aux micro‐ondes ;
expositions environnementales associées à la transmission des signaux de radio, de
télévision et aux communications sans fil ; et
expositions individuelles associées à l’utilisation de téléphones sans fil.
1 237 913 nouveaux cas de cancers du cerveau (tous types confondus) sont apparus au niveau mondial en 2008 (les gliomes représentent les 2/3 de ces cancers). Source : Globocan 2008.
31 mai 2011
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LE CIRC CLASSE LES CHAMPS ELECTROMAGNETIQUES DE RADIOFREQUENCES COMME « PEUT-ETRE CANCEROGENES POUR L’HOMME »
Les experts internationaux réunis à Lyon ont mis leurs compétences en commun pour analyser les données d’exposition, les études du cancer chez l’homme, les études du cancer chez l’animal, et les données mécanistiques et les autres données pertinentes.
Résultats
Les données ont été passées en revue de façon critique, et évaluées dans leur ensemble comme étant limitées2 chez les utilisateurs de téléphones sans fil pour le gliome et le neurinome de l’acoustique, et insuffisantes3 pour être concluanres pour les autres types de cancers. Les données des expositions professionnelles et environnementales mentionnées plus haut ont également été jugées insuffisantes. Le Groupe de Travail n’a pas quantifié ce risque ; cependant, une étude rétrospective de l’utilisation du téléphone portable (jusqu’en 2004), a montré un risque accru de 40% de gliome chez les plus grands utilisateurs (moyenne rapportée : 30 minutes par jour sur une période de 10 ans).
Conclusions
Le Dr Jonathan Samet (Université de Californie du Sud, Etats‐Unis), Président du Groupe de Travail, a indiqué que « les données, qui ne cessent de s’accumuler, sont suffisantes pour conclure à la classification en 2B . Cette classification signifie qu’il pourrait y avoir un risque, et qu’il faut donc surveiller de près le lien possible entre les téléphones portables et le risque de cancer».
"Etant donné les implications de cette classification et de ces résultats pour la santé publique, il est crucial que des recherches supplémentaires soient menées sur l’utilisation intensive à long terme des téléphones portables», a déclaré le Directeur du CIRC, Christopher Wild. « En attendant qu’une telle information soit disponible, il est important de prendre des mesures pratiques afin de réduire l’exposition, comme l’utilisation de kits mains‐libres ou des textos».
Le Groupe de Travail a pris en compte des centaines d’articles scientifiques ; la liste complète sera publiée dans la Monographie. Il faut noter que plusieurs articles scientifiques4 récents issus
2 ' Indications de cancérogénicité limitées’ : une association positive a été établie entre l'exposition à l'agent considéré et la survenue de cancers, et le groupe de travail estime qu'une interprétation causale de cette association est crédible, mais il n'a pas été possible d'exclure avec suffisamment de certitude que le hasard, des biais ou des facteurs de confusion aient pu jouer un rôle.
3 ‘Indications de cancérogénicité insuffisantes’ : les études disponibles ne sont pas d'une qualité, d'une concordance ou d'une puissance statistique suffisantes pour permettre de conclure à l'existence ou non d'une relation de cause à effet entre l'exposition et le cancer, ou bien aucune donnée sur le cancer chez l'homme n'est disponible.
.
4 a. 'Acoustic neuroma risk in relation to mobile telephone use: results of the INTERPHONE international case‐ control study' (the Interphone Study Group, in Cancer Epidemiology, sous presse
b. ' Estimation of RF energy absorbed in the brain from mobile phones in the Interphone study' (Cardis et al., Occupational and Environmental Medicine, sous presse)
c. ' Risk of brain tumours in relation to estimated RF dose from mobile phones – results from five Interphone countries' ’ (Cardis et al., Occupational and Environmental Medicine,,sous presse)
IARC, 150 Cours Albert Thomas, 69372 Lyon CEDEX 08, France - Tel: +33 (0)4 72 73 84 85 - Fax: +33 (0)4 72 73 85 75 © IARC 2011 - All Rights Reserved.
LE CIRC CLASSE LES CHAMPS ELECTROMAGNETIQUES DE RADIOFREQUENCES COMME « PEUT-ETRE CANCEROGENES POUR L’HOMME »
Les experts internationaux réunis à Lyon ont mis leurs compétences en commun pour analyser les données d’exposition, les études du cancer chez l’homme, les études du cancer chez l’animal, et les données mécanistiques et les autres données pertinentes.
Résultats
Les données ont été passées en revue de façon critique, et évaluées dans leur ensemble comme étant limitées2 chez les utilisateurs de téléphones sans fil pour le gliome et le neurinome de l’acoustique, et insuffisantes3 pour être concluanres pour les autres types de cancers. Les données des expositions professionnelles et environnementales mentionnées plus haut ont également été jugées insuffisantes. Le Groupe de Travail n’a pas quantifié ce risque ; cependant, une étude rétrospective de l’utilisation du téléphone portable (jusqu’en 2004), a montré un risque accru de 40% de gliome chez les plus grands utilisateurs (moyenne rapportée : 30 minutes par jour sur une période de 10 ans).
Conclusions
Le Dr Jonathan Samet (Université de Californie du Sud, Etats‐Unis), Président du Groupe de Travail, a indiqué que « les données, qui ne cessent de s’accumuler, sont suffisantes pour conclure à la classification en 2B . Cette classification signifie qu’il pourrait y avoir un risque, et qu’il faut donc surveiller de près le lien possible entre les téléphones portables et le risque de cancer».
"Etant donné les implications de cette classification et de ces résultats pour la santé publique, il est crucial que des recherches supplémentaires soient menées sur l’utilisation intensive à long terme des téléphones portables», a déclaré le Directeur du CIRC, Christopher Wild. « En attendant qu’une telle information soit disponible, il est important de prendre des mesures pratiques afin de réduire l’exposition, comme l’utilisation de kits mains‐libres ou des textos».
Le Groupe de Travail a pris en compte des centaines d’articles scientifiques ; la liste complète sera publiée dans la Monographie. Il faut noter que plusieurs articles scientifiques4 récents issus
2 ' Indications de cancérogénicité limitées’ : une association positive a été établie entre l'exposition à l'agent considéré et la survenue de cancers, et le groupe de travail estime qu'une interprétation causale de cette association est crédible, mais il n'a pas été possible d'exclure avec suffisamment de certitude que le hasard, des biais ou des facteurs de confusion aient pu jouer un rôle.
3 ‘Indications de cancérogénicité insuffisantes’ : les études disponibles ne sont pas d'une qualité, d'une concordance ou d'une puissance statistique suffisantes pour permettre de conclure à l'existence ou non d'une relation de cause à effet entre l'exposition et le cancer, ou bien aucune donnée sur le cancer chez l'homme n'est disponible.
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4 a. 'Acoustic neuroma risk in relation to mobile telephone use: results of the INTERPHONE international case‐ control study' (the Interphone Study Group, in Cancer Epidemiology, sous presse
b. ' Estimation of RF energy absorbed in the brain from mobile phones in the Interphone study' (Cardis et al., Occupational and Environmental Medicine, sous presse)
c. ' Risk of brain tumours in relation to estimated RF dose from mobile phones – results from five Interphone countries' ’ (Cardis et al., Occupational and Environmental Medicine,,sous presse)
IARC, 150 Cours Albert Thomas, 69372 Lyon CEDEX 08, France - Tel: +33 (0)4 72 73 84 85 - Fax: +33 (0)4 72 73 85 75 © IARC 2011 - All Rights Reserved.
d. 'Location of Gliomas in Relation to Mobile Telephone Use: A Case‐Case and Case‐Specular Analysis' (American
Journal of Epidemiology, 24 Mai 2011. [Epub avant publication].
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LE CIRC CLASSE LES CHAMPS ELECTROMAGNETIQUES DE RADIOFREQUENCES COMME « PEUT-ETRE CANCEROGENES POUR L’HOMME »
de l’étude Interphone et non encore publiés, mais acceptés pour publication, ont été mis à disposition du Groupe de Travail peu avant la réunion, et inclus dans l’évaluation.
Un rapport concis résumant les conclusions principales du Groupe de Travail du CIRC et les évaluations du risque cancérogène des champs électromagnétiques de radiofréquences (y compris l’utilisation des téléphones portables) sera publié dans The Lancet Oncology dans son numéro du 1er juillet, et mis en ligne dans quelques jours.
LE CIRC CLASSE LES CHAMPS ELECTROMAGNETIQUES DE RADIOFREQUENCES COMME « PEUT-ETRE CANCEROGENES POUR L’HOMME »
de l’étude Interphone et non encore publiés, mais acceptés pour publication, ont été mis à disposition du Groupe de Travail peu avant la réunion, et inclus dans l’évaluation.
Un rapport concis résumant les conclusions principales du Groupe de Travail du CIRC et les évaluations du risque cancérogène des champs électromagnétiques de radiofréquences (y compris l’utilisation des téléphones portables) sera publié dans The Lancet Oncology dans son numéro du 1er juillet, et mis en ligne dans quelques jours.