ANNONCE PUBLIQUE ICI

"

lundi 23 mai 2016

EFFETS NOCIFS DES COMPTEURS INTELLIGENTS RECONNUS

Essais en double aveugle :Les effets nocifs des compteurs intelligents reconnus
André Fauteux | 13 novembre 2013 | 2 Commentaires


Des effets neurologiques indésirables ont été signalés chez des personnes qui se retrouvent souvent à moins de 3 mètres des compteurs sans fil, selon le professeur de neurochirurgie australien Vini G. Khurana.
Un médecin de famille australien vient de documenter rigoureusement 92 cas de patients atteints de symptômes d’électrosensibilité survenus après l’installation d’un compteur d’électricité émettant des radiofréquences (RF). Première mondiale, l’étude de cas de la Dre Federica Lamech est « scientifiquement valide » et « montre clairement les effets néfastes des émissions de compteurs intelligents sur la santé de la population humaine », concluait le 23 octobre le conseil d’administration de l’American Academy of Environmental Medicine (AAEM). Association internationale fondée en 1965, l’AAEM regroupe des médecins et autres professionnels de la santé qui s’intéressent aux liens complexes entre la qualité de l’environnement (l’air, l’eau et la nourriture) et l’état de santé.
Souvent appelés compteurs intelligents, les compteurs nouvelle génération transmettent aux services publics les informations sur les quantités d’électricité, de gaz ou d’eau consommées dans les immeubles. La transmission de cette information se fait sans fil, à l’aide de radiofréquences de type micro-ondes (typiquement de 900 mégahertz et de 2,4 gigahertz), comme celles émises par les téléphones cellulaires et autres appareils sans fil. Ces ondes sont pulsées aux 20 ou 30 secondes et 24 heures par jour.
Ces appareils seraient sécuritaires, selon Santé Canada. Un avis publié par l’Institut national de santé publique du Québec affirme que : « Les niveaux d’exposition extrêmement faibles des radiofréquences (RF) provenant des compteurs intelligents et les connaissances scientifiques actuelles sur les RF et la santé indiquent que ces appareils ne posent pas de risques pour la santé. »
Pourtant, alors que ces compteurs sont installés à grande échelle depuis seulement quelques années, des médecins du monde entier traitent des patients qui signalent des problèmes de santé débilitants apparus après leur installation. Ces compteurs émettent des RF pulsées, généralement aux 30 secondes et en continu. Les RF sont une forme de champs électromagnétiques (CEM) qui fut classée « peut-être cancérogènes » en 2011 par le Centre international de recherches sur le cancer, relevant de l’Organisation mondiale de la santé.
Comme l’affirme l’AAEM : « La littérature scientifique révisée par des pairs démontre la corrélation entre l’exposition aux CEM/RF et des maladies neurologiques, cardiaques et pulmonaires ainsi que des troubles de la reproduction, la dysfonction immunitaire, le cancer et d’autres problèmes de santé. La preuve est irréfutable. »
Les symptômes rapportés dans cette série de cas sont étroitement corrélés non seulement avec les résultats cliniques des médecins de l’environnement, mais aussi avec la littérature scientifique, ajoute l’organisme. Les symptômes observés (fatigue, maux de tête, palpitations cardiaques, étourdissements, etc.) ont pu être déclenchés en laboratoire par l’exposition au CEM dans des conditions contrôlées (à double insu et avec exposition placebo) : ni les patients, ni les chercheurs ne savaient qui était exposé ou non aux CEM. « Les symptômes observés dans cette série de cas sont aussi en corrélation avec les lignes directrices de l’Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux CEM. »
L’AEEM ajoute qu’il est extrêmement important de noter que la grande majorité des 92 patients australiens n’étaient pas électrohypersensibles avant l’installation du compteur nouvelle génération. La Dre Lamech conclut que les compteurs intelligents « peuvent avoir des caractéristiques uniques qui abaissent le seuil de développement des symptômes des gens ».
Un avis partagé par de nombreux experts internationaux en effets sanitaires des CEM : ce seraient les pulsations émises 24 heures sur 24 ainsi que les hautes fréquences transitoires (une forme d’interférence) produites par ces compteurs qui épuiseraient le système nerveux de certaines personnes, expliquaient en 2012 le Dr David O. Carpenter et ses collègues dans une « réplique à la désinformation » circulant au sujet des compteurs intelligents. Dans la plupart des cas, les personnes atteintes étaient déjà très exposées à des RF émises par des appareils sans fil et des antennes avant de vivre plusieurs heures par jour à proximité de ces compteurs. Elles ne réalisent pas que les micro-ondes pulsées par les compteurs intelligents font déborder le vase de leurs organes et systèmes biologiques au bord de l’épuisement car les symptômes initiaux d’électrosensibilité sont plus ou moins discrets : fatigue, irritabilité, déprime, maux de tête, problèmes de sommeil, arythmie cardiaque, problèmes respiratoires et cutanés, acouphène, etc.
Sur la base des conclusions de cette étude de 92 cas, l’AAEM réclame:
 Des recherches plus poussées sur les effets des compteurs intelligents sur la santé;
·
 De l’hébergement sécuritaire pour les personnes malades à cause de ces compteurs numériques;
·
 L’évitement des RF émises par les compteurs intelligents fondés sur
· des considérations de santé, y compris la possibilité de conserver son compteur analogique (électromécanique);
 Un moratoire sur l’installation des compteurs intelligents et la mise en œuvre d’une technologie plus sécuritaire;
·
 La prise en compte par les médecins et autres professionnels de la
· santé du rôle des CEM/RF dans le développement, le diagnostic et le traitement des maladies de leurs patients.
Les détails de l’étude de cas de la Dre Lamech seront rendus publics au moment d’être publiés par une revue scientifique révisée par des pairs.

Pour en savoir davantage :
  • Stéphane BÉLAINSKY, Expertise Électromagnétique Environnementale 3E inc. (pour Stratégies Énergétiques et l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique – SÉ-AQLPA), Dossier R-3770-2011, Pièce amendée C-SÉ-AQLPA-0029, SÉ-AQLPA-2, Document 1, Évaluation des émissions de radiofréquences de compteurs électriques nouvelle génération Landis+Gyr Gridstream RF ZigBee installés par Hydro-Québec Distribution. Rapport d’expertise, octobre 2011. Amendé en mars 2012.
  • Dossier complet de l’AQLPA sur sur les champs électromagnétiques
  • Assessment of Radiofrequency Microwave Radiation Emissions from Smart Meters (Sage Associates)
  • Getting Smarter About the Smart Grid (Timothy Schoechle, PhD, expert en domotique)
  • Coalition québécoise de lutte contre la pollution électromagnétique
  • Initiatives Refusons les compteurs
Articles similaires:
  1. Vidéo : les effets des compteurs intelligents sur la santé
  2. Compteurs intelligents : la goutte d’électrosmog qui fait déborder le vase
  3. Compteurs intelligents: les dernières actualités web
  4. Compteurs intelligents : une famille complète alitée
  5. Une deuxième pétition contre les compteurs « intelligents » d’Hydro-Québec

À propos de l'auteur (Profil de l'auteur)
Journaliste de profession, André Fauteux s’est spécialisé en maisons saines et écologiques en 1990. Il a lancé en 1994 le premier magazine canadien en la matière, la Maison du 21e siècle, dont il est toujours l'éditeur et le rédacteur en chef.


Source : https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/electrosmog/effets-nocifs-compteurs-intelligents-confirmes.html

SELON L'ASSOCIATION ROBIN DES TOITS, UN COMPLEMENT D'INFORMATION :

Critique d'une étude australienne biaisée sur l'incidence du cancer du cerveau liée à l'utilisation du téléphone portable - Mai 2016

Une étude fort rassurante (1) vient de paraître en Australie au sujet de l'incidence du cancer du cerveau en lien avec l'utilisation du téléphone portable : les statistiques seraient restées stables en 30 ans.

L'illusion d'une absence de résultats
La première limite, reconnue par l’étude elle-même est qu’il s’agit d’une analyse écologique des tendances, sans données sur l'utilisation individuelle de la téléphonie mobile et les résultats. Ainsi, quand l'étude observe une augmentation significative de l'incidence du cancer du cerveau chez les sujets âgés de plus de 70 ans, il est indiqué que l’augmentation dans ce groupe d'âge a commencé "à partir de 1982" - c'est-à-dire y compris avant l'introduction de téléphones mobiles et sans précision de la date, il est donc impossible de connaître la part exacte des cancers survenus avant et après 1982 !

D’autre part, les premiers téléphones portables australiens de 1987 étaient analogiques et non numériques ; il n'y avait donc pas d'utilisation de micro-ondes ni de très basses fréquences (2) avant les années 1990 comme ce fut le cas dans le reste du monde. L'étude gagne encore quelques années en ne précisant pas qu'en 1992, seuls 2% des Australiens étaient équipés d'un téléphone portable (3). Sur cette base, relativement peu d'Australiens ont été exposés aux téléphones portables pour plus d’un tiers de la très grande période examinée, biaisant définitivement l'étude vers un résultat "sans effet".

Les liens de l'auteur de l'étude avec l'industrie
S'il n'y a pas d'information, dans le résumé de l'étude, sur de possibles conflits d'intérêt de l'auteur Simon Chapman, ce dernier semble avoir eu des liens très proches avec l'industrie de la téléphonie mobile. Il est, en effet, l'auteur d'un livre intitulé : Les sauveteurs et les samaritains cellulaires : usage d'urgence des téléphones portables en Australie dont l'Association de Téléphonie Mobile Australienne (AMTA) est co-auteur et éditeur (4).
Il  est également l’auteur d'un article financé par l’AMTA, examinant l'impact du téléphone portable en situations d'urgence (5).

L'incidence réelle
L'écho donné à cette étude, comme ce fut le cas de l'étude épidémiologique danoise de 2006 concluant à un effet anti-cancéreux du téléphone portable (6), risque à nouveau de faire croire que l'utilisation de téléphones portables est sans danger et permettre aux enfants de les utiliser. Il ne faudra donc pas manquer de rappeler que l'étude de Lenardt Hardell en 2015 dans Pathophysiology montrait que les risques dus à l'utilisation des téléphones portables (et des téléphones sans-fil DECT) sont plus élevés chez les gens qui ont commencé à les utiliser avant l'âge de 15 ans. (7).

Pour se faire une idée réelle de l'incidence du cancer liée à l'utilisation de la téléphonie mobile depuis son origine, il faudra privilégier les études prenant en compte l'usage du téléphone portable selon les individus (voir liens connexes), et consulter les statistiques de l'INVS indiquant une recrudescence des cas de cancers du système nerveux central (cerveau et glande parotide) "sans lien connu avec l'environnement" (8).

Contact Presse :
Etienne Cendrier – Porte-Parole national 
ROBIN DES TOITS
Correspondance : 33 rue d'Amsterdam 75008 Paris
Tél. : 33 1 47 00 96 33
E-mail : contact@robindestoits.org
---
Sources :
---
Liens connexes :
- Augmentation de 50% des tumeurs du cerveau chez les enfants au Royaume-Uni en 10 ans + 40% au Danemark, en Finlande - explosion du phénomène en France - 30/05/2012 : http://www.robindestoits.org/Augmentation-de-50-des-tumeurs-du-cerveau-chez-les-enfants-au-Royaume-Uni-en-10-ans-40-au-Danemark-en-Finlande_a1717.html
- Téléphone portable et cancer du cerveau - Le Journal de l'Institut Curie - Février 2012  : http://www.robindestoits.org/Telephone-portable-et-cancer-du-cerveau-Le-Journal-de-l-Institut-Curie-Fevrier-2012_a1444.html
 - Information hospitalière - Cancer du cerveau : le téléphone portable en cause ? - 25/01/2013 : http://www.robindestoits.org/Information-hospitaliere-Cancer-du-cerveau-le-telephone-portable-en-cause-25-01-2013_a1897.html
- Accroissement du risque de cancer du cerveau chez les utilisateurs de portables sur plus de 10 ans - Etude suédoise : Hardell et al. - Mars 2007 : http://www.robindestoits.org/Accroissement-du-risque-de-cancer-du-cerveau-chez-les-utilisateurs-de-portables-sur-plus-de-10-ans-Etude-suedoise_a62.html
- ETUDE suèdoise : risque accru de 300% du cancer du cerveau pour les utilisateurs à long terme des téléphones portables et téléphones sans fil - Sept 2013 : http://www.robindestoits.org/ETUDE-suedoise-risque-accru-de-300-du-cancer-du-cerveau-pour-les-utilisateurs-a-long-terme-des-telephones-portables-et_a2055.html
- Une nouvelle ETUDE (suédoise) confirme un risque accru de gliome associé à l'utilisation des téléphones portables et téléphones sans fil - 01/12/2014 : http://www.robindestoits.org/Une-nouvelle-ETUDE-suedoise-confirme-un-risque-accru-de-gliome-associe-a-l-utilisation-des-telephones-portables-et_a2263.html
-  'Liens secrets avec l'industrie et conflits d'intérêts dans la recherche sur le cancer' - Hardell et al. - 2006 : http://www.robindestoits.org/Liens-secrets-avec-l-industrie-et-conflits-d-interets-dans-la-recherche-sur-le-cancer-Hardell-et-al-2006_a345.html
-  'Utilisation du téléphone mobile et risque de tumeurs bénignes et malignes de la glande parotide - Étude cas-témoin nationale' : Sadetzki et al. - Déc. 2007 : http://www.robindestoits.org/Utilisation-du-telephone-mobile-et-risque-de-tumeurs-benignes-et-malignes-de-la-glande-parotide-Etude-cas-temoin_a443.html- Communiqué de presse du CIRC sur les risques cancérogènes du téléphone portable pour l'homme - 31/05/2011 :http://www.robindestoits.org/Communique-de-presse-du-CIRC-sur-les-risques-cancerogenes-du-telephone-portable-pour-l-homme-31-05-2011_a1251.html
- CANCER / précisions de l’OMS concernant la classification en “possiblement cancérigène” des radiofréquences - 16/04/2012 : http://www.robindestoits.org/CANCER-precisions-de-l-OMS-concernant-la-classification-en-possiblement-cancerigene-des-radiofrequences-16-04-2012_a1590.html
- Le CIRC (OMS) publie des justifications dans l'implication des ondes sur le cancer chez l'homme - 19/04/2013 : http://www.robindestoits.org/Le-CIRC-OMS-publie-des-justifications-dans-l-implication-des-ondes-sur-le-cancer-chez-l-homme-19-04-2013_a1988.html
-  "Toujours un soupçon de conflits d’intérêts" - Libération - 02/06/2011 : http://www.robindestoits.org/Toujours-un-soupcon-de-conflits-d-interets-Liberation-02-06-2011_a1266.html