Essais en double
aveugle :Les effets nocifs des compteurs intelligents reconnus
Des effets
neurologiques indésirables ont été signalés chez des personnes qui se
retrouvent souvent à moins de 3 mètres des compteurs sans fil, selon le
professeur de neurochirurgie australien Vini G. Khurana.
Un médecin
de famille australien vient de documenter rigoureusement 92 cas de patients
atteints de symptômes d’électrosensibilité survenus après l’installation
d’un compteur d’électricité émettant des radiofréquences (RF). Première
mondiale, l’étude de cas de la Dre Federica Lamech est « scientifiquement
valide » et « montre clairement les effets néfastes des
émissions de compteurs intelligents sur la santé de la population humaine
», concluait le 23 octobre le conseil d’administration de l’American Academy of
Environmental Medicine (AAEM). Association internationale fondée en 1965,
l’AAEM regroupe des médecins et autres professionnels de la santé
qui s’intéressent aux liens complexes entre la qualité de l’environnement
(l’air, l’eau et la nourriture) et l’état de santé.
Souvent
appelés compteurs intelligents, les compteurs nouvelle génération transmettent
aux services publics les informations sur les quantités d’électricité, de gaz
ou d’eau consommées dans les immeubles. La transmission de cette information se
fait sans fil, à l’aide de radiofréquences de type micro-ondes (typiquement de
900 mégahertz et de 2,4 gigahertz), comme celles émises par les téléphones
cellulaires et autres appareils sans fil. Ces ondes sont pulsées aux 20 ou
30 secondes et 24 heures par jour.
Ces
appareils seraient sécuritaires, selon Santé Canada. Un avis publié par l’Institut national de
santé publique du Québec affirme que : « Les niveaux d’exposition
extrêmement faibles des radiofréquences (RF) provenant des compteurs
intelligents et les connaissances scientifiques actuelles sur les RF et la
santé indiquent que ces appareils ne posent pas de risques pour la santé. »
Pourtant,
alors que ces compteurs sont installés à grande échelle depuis seulement
quelques années, des médecins du monde entier traitent des patients qui
signalent des problèmes de santé débilitants apparus après leur installation.
Ces compteurs émettent des RF pulsées, généralement aux 30
secondes et en continu. Les RF sont une forme de champs électromagnétiques
(CEM) qui fut classée « peut-être cancérogènes » en 2011 par le Centre international de
recherches sur le cancer, relevant de l’Organisation mondiale de la santé.
Comme
l’affirme l’AAEM : « La littérature scientifique
révisée par des pairs démontre la corrélation entre l’exposition aux CEM/RF
et des maladies neurologiques, cardiaques et pulmonaires ainsi que des troubles
de la reproduction, la dysfonction immunitaire, le cancer et d’autres problèmes
de santé. La preuve est irréfutable. »
Les
symptômes rapportés dans cette série de cas sont étroitement corrélés non
seulement avec les résultats cliniques des médecins de l’environnement, mais
aussi avec la littérature scientifique, ajoute l’organisme. Les symptômes
observés (fatigue, maux de tête, palpitations cardiaques, étourdissements,
etc.) ont pu être déclenchés en laboratoire par l’exposition au CEM dans des
conditions contrôlées (à double insu et avec exposition placebo) : ni les
patients, ni les chercheurs ne savaient qui était exposé ou non aux CEM. « Les
symptômes observés dans cette série de cas sont aussi en corrélation avec les
lignes directrices de l’Association médicale
autrichienne pour le
diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux CEM. »
L’AEEM
ajoute qu’il est extrêmement important de noter que la grande majorité des 92
patients australiens n’étaient pas électrohypersensibles avant l’installation
du compteur nouvelle génération. La Dre Lamech conclut que les compteurs
intelligents « peuvent avoir des caractéristiques uniques qui abaissent le
seuil de développement des symptômes des gens ».
Un avis
partagé par de nombreux experts internationaux en effets sanitaires des CEM :
ce seraient les pulsations émises 24 heures sur 24 ainsi que les hautes
fréquences transitoires (une forme d’interférence) produites par ces compteurs
qui épuiseraient le système nerveux de certaines personnes, expliquaient en
2012 le Dr
David O. Carpenter et ses collègues dans une « réplique à la désinformation » circulant
au sujet des compteurs intelligents. Dans la plupart des cas, les personnes
atteintes étaient déjà très exposées à des RF émises par des appareils
sans fil et des antennes avant de vivre plusieurs heures par jour à proximité
de ces compteurs. Elles ne réalisent pas que les micro-ondes
pulsées par les compteurs intelligents font déborder le vase de leurs
organes et systèmes biologiques au bord de l’épuisement car les symptômes
initiaux d’électrosensibilité sont plus ou moins discrets : fatigue,
irritabilité, déprime, maux de tête, problèmes de sommeil, arythmie
cardiaque, problèmes respiratoires et cutanés, acouphène, etc.
Sur la base
des conclusions de cette étude de 92 cas, l’AAEM réclame:
Des recherches plus poussées sur les effets des compteurs intelligents sur la santé;·
De l’hébergement sécuritaire pour les personnes malades à cause de ces compteurs numériques;·
L’évitement des RF émises par les compteurs intelligents fondés sur· des considérations de santé, y compris la possibilité de conserver son compteur analogique (électromécanique);
Un moratoire sur l’installation des compteurs intelligents et la mise en œuvre d’une technologie plus sécuritaire;·
La prise en compte par les médecins et autres professionnels de la· santé du rôle des CEM/RF dans le développement, le diagnostic et le traitement des maladies de leurs patients.
Des recherches plus poussées sur les effets des compteurs intelligents sur la santé;·
De l’hébergement sécuritaire pour les personnes malades à cause de ces compteurs numériques;·
L’évitement des RF émises par les compteurs intelligents fondés sur· des considérations de santé, y compris la possibilité de conserver son compteur analogique (électromécanique);
Un moratoire sur l’installation des compteurs intelligents et la mise en œuvre d’une technologie plus sécuritaire;·
La prise en compte par les médecins et autres professionnels de la· santé du rôle des CEM/RF dans le développement, le diagnostic et le traitement des maladies de leurs patients.
Les détails
de l’étude de cas de la Dre Lamech seront rendus publics au moment d’être
publiés par une revue scientifique révisée par des pairs.
Pour en
savoir davantage :
- Stéphane BÉLAINSKY, Expertise
Électromagnétique Environnementale 3E inc. (pour Stratégies Énergétiques et
l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique –
SÉ-AQLPA), Dossier R-3770-2011, Pièce amendée C-SÉ-AQLPA-0029,
SÉ-AQLPA-2, Document 1, Évaluation des
émissions de radiofréquences de compteurs électriques nouvelle génération
Landis+Gyr Gridstream RF ZigBee installés par Hydro-Québec Distribution.
Rapport d’expertise, octobre 2011. Amendé en mars 2012.
- Dossier complet de
l’AQLPA sur sur les champs
électromagnétiques
- Assessment of Radiofrequency Microwave
Radiation Emissions from Smart Meters (Sage
Associates)
- Getting Smarter About the Smart Grid (Timothy Schoechle, PhD, expert en domotique)
- Coalition québécoise
de lutte contre la pollution électromagnétique
- Initiatives Refusons
les compteurs
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famille complète alitée
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les compteurs « intelligents » d’Hydro-Québec
Journaliste de profession, André
Fauteux s’est spécialisé en maisons saines et écologiques en 1990. Il a lancé
en 1994 le premier magazine canadien en la matière, la Maison du 21e siècle,
dont il est toujours l'éditeur et le rédacteur en chef.
Source : https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/electrosmog/effets-nocifs-compteurs-intelligents-confirmes.html
SELON L'ASSOCIATION ROBIN DES TOITS, UN COMPLEMENT D'INFORMATION :
Tél. : 33 1 47 00 96 33
E-mail : contact@robindestoits.org
SELON L'ASSOCIATION ROBIN DES TOITS, UN COMPLEMENT D'INFORMATION :
Critique d'une étude australienne biaisée sur l'incidence du cancer du cerveau liée à l'utilisation du téléphone portable - Mai 2016
Une étude fort rassurante (1) vient de paraître en Australie au sujet de l'incidence du cancer du cerveau en lien avec l'utilisation du téléphone portable : les statistiques seraient restées stables en 30 ans.
L'illusion d'une absence de résultats
La première limite, reconnue par l’étude elle-même est qu’il s’agit d’une analyse écologique des tendances, sans données sur l'utilisation individuelle de la téléphonie mobile et les résultats. Ainsi, quand l'étude observe une augmentation significative de l'incidence du cancer du cerveau chez les sujets âgés de plus de 70 ans, il est indiqué que l’augmentation dans ce groupe d'âge a commencé "à partir de 1982" - c'est-à-dire y compris avant l'introduction de téléphones mobiles et sans précision de la date, il est donc impossible de connaître la part exacte des cancers survenus avant et après 1982 !
D’autre part, les premiers téléphones portables australiens de 1987 étaient analogiques et non numériques ; il n'y avait donc pas d'utilisation de micro-ondes ni de très basses fréquences (2) avant les années 1990 comme ce fut le cas dans le reste du monde. L'étude gagne encore quelques années en ne précisant pas qu'en 1992, seuls 2% des Australiens étaient équipés d'un téléphone portable (3). Sur cette base, relativement peu d'Australiens ont été exposés aux téléphones portables pour plus d’un tiers de la très grande période examinée, biaisant définitivement l'étude vers un résultat "sans effet".
Les liens de l'auteur de l'étude avec l'industrie
S'il n'y a pas d'information, dans le résumé de l'étude, sur de possibles conflits d'intérêt de l'auteur Simon Chapman, ce dernier semble avoir eu des liens très proches avec l'industrie de la téléphonie mobile. Il est, en effet, l'auteur d'un livre intitulé : Les sauveteurs et les samaritains cellulaires : usage d'urgence des téléphones portables en Australie dont l'Association de Téléphonie Mobile Australienne (AMTA) est co-auteur et éditeur (4).
Il est également l’auteur d'un article financé par l’AMTA, examinant l'impact du téléphone portable en situations d'urgence (5).
L'incidence réelle
L'écho donné à cette étude, comme ce fut le cas de l'étude épidémiologique danoise de 2006 concluant à un effet anti-cancéreux du téléphone portable (6), risque à nouveau de faire croire que l'utilisation de téléphones portables est sans danger et permettre aux enfants de les utiliser. Il ne faudra donc pas manquer de rappeler que l'étude de Lenardt Hardell en 2015 dans Pathophysiology montrait que les risques dus à l'utilisation des téléphones portables (et des téléphones sans-fil DECT) sont plus élevés chez les gens qui ont commencé à les utiliser avant l'âge de 15 ans. (7).
Pour se faire une idée réelle de l'incidence du cancer liée à l'utilisation de la téléphonie mobile depuis son origine, il faudra privilégier les études prenant en compte l'usage du téléphone portable selon les individus (voir liens connexes), et consulter les statistiques de l'INVS indiquant une recrudescence des cas de cancers du système nerveux central (cerveau et glande parotide) "sans lien connu avec l'environnement" (8).
Contact Presse :
Etienne Cendrier – Porte-Parole national
ROBIN DES TOITS
Correspondance : 33 rue d'Amsterdam 75008 Paris
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Sources :
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Liens connexes :
- Augmentation de 50% des tumeurs du cerveau chez les enfants au Royaume-Uni en 10 ans + 40% au Danemark, en Finlande - explosion du phénomène en France - 30/05/2012 : http://www.robindestoits.org/Augmentation-de-50-des-tumeurs-du-cerveau-chez-les-enfants-au-Royaume-Uni-en-10-ans-40-au-Danemark-en-Finlande_a1717.html
- Téléphone portable et cancer du cerveau - Le Journal de l'Institut Curie - Février 2012 : http://www.robindestoits.org/Telephone-portable-et-cancer-du-cerveau-Le-Journal-de-l-Institut-Curie-Fevrier-2012_a1444.html
- Information hospitalière - Cancer du cerveau : le téléphone portable en cause ? - 25/01/2013 : http://www.robindestoits.org/Information-hospitaliere-Cancer-du-cerveau-le-telephone-portable-en-cause-25-01-2013_a1897.html
- Accroissement du risque de cancer du cerveau chez les utilisateurs de portables sur plus de 10 ans - Etude suédoise : Hardell et al. - Mars 2007 : http://www.robindestoits.org/Accroissement-du-risque-de-cancer-du-cerveau-chez-les-utilisateurs-de-portables-sur-plus-de-10-ans-Etude-suedoise_a62.html
- ETUDE suèdoise : risque accru de 300% du cancer du cerveau pour les utilisateurs à long terme des téléphones portables et téléphones sans fil - Sept 2013 : http://www.robindestoits.org/ETUDE-suedoise-risque-accru-de-300-du-cancer-du-cerveau-pour-les-utilisateurs-a-long-terme-des-telephones-portables-et_a2055.html
- Une nouvelle ETUDE (suédoise) confirme un risque accru de gliome associé à l'utilisation des téléphones portables et téléphones sans fil - 01/12/2014 : http://www.robindestoits.org/Une-nouvelle-ETUDE-suedoise-confirme-un-risque-accru-de-gliome-associe-a-l-utilisation-des-telephones-portables-et_a2263.html
- 'Liens secrets avec l'industrie et conflits d'intérêts dans la recherche sur le cancer' - Hardell et al. - 2006 : http://www.robindestoits.org/Liens-secrets-avec-l-industrie-et-conflits-d-interets-dans-la-recherche-sur-le-cancer-Hardell-et-al-2006_a345.html
- 'Utilisation du téléphone mobile et risque de tumeurs bénignes et malignes de la glande parotide - Étude cas-témoin nationale' : Sadetzki et al. - Déc. 2007 : http://www.robindestoits.org/Utilisation-du-telephone-mobile-et-risque-de-tumeurs-benignes-et-malignes-de-la-glande-parotide-Etude-cas-temoin_a443.html- Communiqué de presse du CIRC sur les risques cancérogènes du téléphone portable pour l'homme - 31/05/2011 :http://www.robindestoits.org/Communique-de-presse-du-CIRC-sur-les-risques-cancerogenes-du-telephone-portable-pour-l-homme-31-05-2011_a1251.html
- CANCER / précisions de l’OMS concernant la classification en “possiblement cancérigène” des radiofréquences - 16/04/2012 : http://www.robindestoits.org/CANCER-precisions-de-l-OMS-concernant-la-classification-en-possiblement-cancerigene-des-radiofrequences-16-04-2012_a1590.html
- Le CIRC (OMS) publie des justifications dans l'implication des ondes sur le cancer chez l'homme - 19/04/2013 : http://www.robindestoits.org/Le-CIRC-OMS-publie-des-justifications-dans-l-implication-des-ondes-sur-le-cancer-chez-l-homme-19-04-2013_a1988.html
- "Toujours un soupçon de conflits d’intérêts" - Libération - 02/06/2011 : http://www.robindestoits.org/Toujours-un-soupcon-de-conflits-d-interets-Liberation-02-06-2011_a1266.html
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