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jeudi 28 mai 2020

LE SDE24, LINKY et ENEDIS : mise à jour

Nous remercions un de nos lecteurs, M. G.T., de nous avoir fourni le thème de cet article et le document émis par le SDE24 à l'intention des élus et lors de nouveaux branchements. Que voici :

SDE24
Questions fréquemment posées sur les compteurs Linky


Document de travail destiné aux élus du SDE 24

MAJ : 20 février 2020


A l’occasion du déploiement des compteurs Linky, les élus du SDE 24 sont fréquemment sollicités par les usagers ou d’autres élus. Ce document, à l’initiative du SDE 24, a pour objet de donner aux élus des pistes de réponse aux questions qui leur sont le plus fréquemment posées. Il ne constitue pas un document officiel sur ce déploiement. Il renvoie cependant vers ses sources réglementaires ou informatives.
Le SDE 24 reste à la disposition des élus si des points étaient à préciser ou compléter.


1)   Le déploiement de Linky, inscrit dans la loi

Le déploiement des compteurs communicants est l’application de plusieurs textes réglementaires :

Directive européenne 2009/72/CE du 13 juillet 2009 : 
Annexe 1 – art. 2 : « Les États membres veillent à la mise en place de systèmes intelligents de mesure qui favorisent la participation active des consommateurs au marché de la fourniture d’électricité. »
Cette directive prévoit aussi une période d’expérimentation au terme de laquelle, sous réserve d’évaluation, « les États membres, ou toute autorité compétente qu’ils désignent, fixent un calendrier, avec des objectifs sur une période de dix ans maximum, pour la mise en place de systèmes intelligents de mesure. »

Un décret transcrit ces dispositions en droit français : décret 2010-1022 du 31 août 2010. 
« les gestionnaires de réseaux publics de transport et de distribution d'électricité mettent en œuvre des dispositifs de comptage permettant aux utilisateurs d'accéder aux données relatives à leur production ou leur consommation et aux tiers autorisés par les utilisateurs à celles concernant leurs clients. Les dispositifs de comptage doivent comporter un traitement des données enregistrées permettant leur mise à disposition au moins quotidienne. »
L’évaluation a eu lieu en France à Lyon et en Indre-et-Loire.

Arrêté du 4 janvier 2012 pris en application de l'article 4 du décret, précisant notamment les pas de temps du comptage, 

La Loi Transition Energétique pour la Croissance Verte 2015-992 du 17 août 2015, confirme le déploiement. Elle prévoit également d’améliorer l’information des consommateurs en situation de précarité énergétique à travers un affichage déporté des données.

ð  Le déploiement du compteur Linky est donc une obligation de la loi. Un conseil municipal ne peut pas se prononcer contre ce déploiement car il ferait obstacle à la loi.


2)     A quoi sert le compteur Linky ?

La directive européenne du 13 juillet 2009, transcrite en droit français en 2010, prévoit : « Les États membres veillent à la mise en place de systèmes intelligents de mesure qui favorisent la participation active des consommateurs au marché de la fourniture d’électricité. »
L’objectif est donc une meilleure connaissance et un meilleur suivi par les consommateurs de leurs consommations d’énergie. 
L’Etat a donc demandé aux gestionnaires de réseaux d’équiper l’ensemble des foyers de tels compteurs d’ici 2022. Pour l’électricité, il s’agit du compteur Linky déployé en Dordogne par Enedis.

Ce que permettent ces compteurs :
-        Ils sont en mesure d’enregistrer les données (kWh consommés et puissance atteinte) et de les communiquer quotidiennement au consommateur automatiquement. Ces données sont accessibles via un espace personnel sur le site client d’Enedis et, possiblement, sur l’espace client du fournisseur. 
-        La relève manuelle avec déplacement d’un technicien n’est plus nécessaire. 
-        Les consommateurs seront facturés selon leur consommation réelle à chaque facture, et non sur la base d’estimations.
-        Ils ont accès à leurs données de consommation avec une précision qui peut aller jusqu’à la demi-heure s’ils en font la demande.
-        Plusieurs interventions qui nécessitaient jusqu’ici un déplacement de technicien d’Enedis (par exemple un changement de puissance) pourront se faire à distance, donc avec des délais et des coûts réduits.

A noter : un dispositif similaire est prévu pour le gaz naturel. Le compteur communicant, appelé Gazpar, sera déployé par le gestionnaire du réseau de gaz naturel, GRDF en Dordogne.


3)     Permet-il de réaliser des économies d’énergie ?

-        La courbe de charge permet d’identifier d’éventuelles dérives de consommations ; en repérant le moment où elles se produisent, le consommateur peut en identifier les causes et les corriger ; 
Ces approches nécessitent cependant que le consommateur ait, au préalable, activé l’enregistrement de sa courbe de charge (voir question 9). Ces données ne sont pas accessibles immédiatement. 
Un dispositif d’affichage déporté, permettant un affichage des données du compteur sur un boîtier, en direct et de manière clarifiée (consommation en euros et non en kWh par exemple) est prévu par la Loi Transition énergétique de 2015 pour les ménages modestes mais n’a pas encore été engagé.
L’accès aux données nécessite que le ménage dispose d’un accès Internet.

-        La connaissance de la puissance maximale atteinte permet au consommateur d’ajuster son abonnement au plus proche de ses usages.
Cette opération pourra être réalisée à l’initiative du fournisseur dans le cadre de son conseil en optimisation tarifaire. Il faut pour cela que le consommateur ait autorisé le fournisseur à accéder à ses données détaillées.
Si, par cas, la puissance soutirée est supérieure à la puissance souscrite, l’abonnement devra être ajusté à la hausse.


4)     Combien coûte le déploiement du compteur et qui le paye ?

Le déploiement de 35 millions de compteurs en France coûte environ 5 milliards d’euros, soit ~140 € par compteur.
Ce déploiement est intégré au budget d’investissement qu’Enedis consacre à la modernisation du réseau électrique dont il a la charge. Ces investissements sont financés par le Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Electricité (TURPE) prélevé sur les factures d’électricité des consommateurs. Le TURPE payé par chaque consommateur est proportionnel à la puissance qu’il a souscrite et à sa consommation. 
Les compteurs ne sont donc pas directement facturés aux consommateurs mais ceux-ci le financent à travers le TURPE, proportionnellement à la puissance souscrite dans leur contrat et à leur consommation.

En contrepartie, les interventions d’Enedis, rendues possibles à distance, seront plus rapides et moins coûteuses : relève, changement de puissance, mise en service, etc.


5)   Compétences de la commune et du SDE 24 : qui fait quoi ?

Le réseau de distribution d’électricité est un réseau public, qui appartient à l’origine aux communes (loi du 5 avril 1884). Il comprend le réseau électrique de moyenne tension (HTA) et de basse tension (BT) jusqu’au compteur inclus. 

En Dordogne, les communes ont transféré cette compétence au SDE 24. 
Le transfert de compétence est ainsi rappelé dans les statuts du SDE (10 septembre 2019) :
Article 2 : objet : « Le Syndicat est l’autorité organisatrice de la distribution publique d’électricité et de gaz sur le territoire des membres qui lui ont transféré les compétences correspondantes ».
Article 3 : compétences de base - 3.1 électricité – « En sa qualité d’autorité organisatrice des missions de service public afférentes au développement et à l’exploitation du réseau de distribution publique d’électricité, ainsi qu’à la production et à la fourniture d’électricité, le Syndicat exerce, au lieu et place de ses membres les lui ayant transférées, les compétences suivantes, dont celles mentionnées à l’article L.2224-31 du CGCT (…)

ð  Les questions relatives aux compteurs, comme au réseau électrique public, ne relèvent donc plus de la compétence de la commune.
ð  Le Conseil municipal ne peut pas se prononcer sur l’opportunité du déploiement des compteurs.


6)   Propriété des compteurs

C’est aujourd’hui le SDE 24 qui assume les obligations de propriétaire des compteurs, par transfert de compétence :
« Le transfert d'une compétence entraîne de plein droit la mise à la disposition de la collectivité bénéficiaire des biens meubles et immeubles utilisés, à la date de ce transfert, pour l'exercice de cette compétence. (…) La collectivité bénéficiaire de la mise à disposition assume l'ensemble des obligations du propriétaire. » (Articles L1321-1 et L1321-2 du CGCT).

ð  Les compteurs n’appartiennent donc ni aux usagers ni à Enedis, mais au SDE par transfert de compétence des communes.

La propriété est ainsi précisée dans les statuts du SDE (10 septembre 2019) : 
3.1.10 Le Syndicat est propriétaire de l’ensemble des ouvrages du réseau public de distribution d’électricité situés sur son territoire dont il est maître d’ouvrage, ainsi que des biens de retour des gestions déléguées, et des ouvrages réalisés par les membres et les tiers et nécessaires à l’exercice de sa compétence d’autorité organisatrice du service public de distribution d’électricité ».

Cette disposition est aussi précisée dans le code de l’Energie (article L. 322-4) : « les ouvrages des réseaux publics de distribution, y compris ceux qui, ayant appartenu à Electricité de France, ont fait l'objet d'un transfert au 1er janvier 2005, appartiennent aux collectivités territoriales ou à leurs groupements désignés au IV de l'article L. 2224-31 du code général des collectivités territoriales. »

Les compteurs font bien partie du réseau de distribution, comme le montrent ces extraits du cahier des charges de concession pour le service public de la distribution d’énergie électrique de la Dordogne, du 20 décembre 2019 : « Article 2 - Ouvrages concédés : « Les ouvrages concédés comprennent l’ensemble des installations affectées à la distribution publique de l’énergie électrique (…). Les ouvrages concédés comprennent aussi les branchements visés à l’article 29 du présent cahier des charges, les compteurs, ainsi que leurs accessoires et les concentrateurs de grappes de compteurs. »
Enfin, la propriété des compteurs aux Autorités Organisatrices de la Distribution d’Energie, telles que le SDE 24, a été confirmée par un arrêt du Conseil d’Etat :

Extrait de l’arrêt du Conseil d’Etat (n° 425975 28 juin 2019) : « lorsqu'une commune transfère sa compétence en matière d'organisation de la distribution d'électricité à un établissement public de coopération, celui-ci devient autorité organisatrice sur le territoire de la commune et propriétaire des ouvrages des réseaux en cause, y compris des installations de comptage visées à l'article D. 342-1 du code de l'énergie. »


7)     Le rôle d’Enedis

Le SDE 24 constitue l’Autorité Organisatrice de la Distribution d’Electricité en Dordogne. A ce titre, il a concédé l’exploitation, l’entretien et la modernisation de ce réseau à Enedis, par un contrat de concession le 20 décembre 2019 (faisant suite au contrat 1993-2019).
Enedis, concessionnaire, agit en vertu de ce contrat de concession signé avec le SDE 24, autorité concédante. Enedis est aussi désigné « gestionnaire du réseau de distribution (GRD) ».

La concession à Enedis est une obligation (article L 111-52 du Code de l’Energie) : 
-      le SDE 24 n’a pas le droit d’exercer ces missions en direct ;
-      Enedis dispose du monopole des concessions de la distribution d’électricité en Dordogne.

Il ressort du dispositif de concession que le remplacement des compteurs d’électricité fait partie des missions qui relèvent de la responsabilité du concessionnaire Enedis. 
Article L322-8 du Code de l’Energie : « un gestionnaire de réseau de distribution d'électricité est, dans sa zone de desserte exclusive, notamment chargé, dans le cadre des cahiers des charges de concession et des règlements de service des régies : (…) 7° D'exercer les activités de comptage pour les utilisateurs raccordés à son réseau, en particulier la fourniture, la pose, le contrôle métrologique, l'entretien et le renouvellement des dispositifs de comptage et d'assurer la gestion des données et toutes missions afférentes à l'ensemble de ces activités (…) ».

ð  Le remplacement des compteurs ne relève donc ni de la commune ni du SDE 24, qui n’ont pas à se prononcer sur l’opportunité de ce déploiement, d’autant qu’il est inscrit dans la loi.

8)   Contrôle exercé par le SDE 24 sur Enedis

En tant qu’autorité concédante, le SDE 24 exerce un contrôle sur les activités d’Enedis. 
Ce contrôle s’effectue selon deux modalités :
-        un contrôle annuel sur la base du compte-rendu d’activité de la concession et de la cartographie mise à jour du réseau ;
-        un contrôle en continu sur des questions précises, dans le cadre légal. Les questions concernant le compteur Linky portent notamment sur : 
o   le processus en amont du déploiement du compteur : présentation de la procédure de déploiement auprès des communes et administrés, stratégie de développement, …
o   le déploiement : coût global sur le département de la Dordogne, nombre de compteurs et de concentrateurs posés, … 
o   le suivi en aval du déploiement : bilan des évènements rencontrés, nombre d’usagers ayant effectué les démarches pour accéder à leurs données de consommation, …

Le contrôle s’effectue dans le périmètre précis des activités de la concession de Dordogne. Il ne permet pas au SDE 24 d’intervenir dans ce qui ressort du niveau national, par exemple pour imposer un rythme de pose. 


9)   Responsabilités des travaux

L’article 1 du contrat de concession du 20 décembre 2019 précise : « Enedis et EDF S.A., pour leurs missions respectives, sont responsables du fonctionnement du service et le gèrent conformément au présent cahier des charges. Elles l'exploitent à leurs risques et périls. La responsabilité résultant de l'existence des ouvrages concédés et de leur exploitation incombe ainsi au gestionnaire du réseau de distribution. » 

ð  La responsabilité du Maire ne peut donc pas être engagée sur les travaux réalisés par Enedis.


10)          Le contrôle exercé par le SDE 24 sur son concessionnaire Enedis :

En tant qu’autorité concédante, le SDE 24 effectue un contrôle des activités du concessionnaire, selon deux modalités :
-        un contrôle annuel sur la base du compte-rendu d’activité de la concession et de la cartographie mise à jour du réseau ;
-        un contrôle en continu sur des questions précises, dans le cadre légal. Les questions concernant le compteur Linky portent notamment sur : 
o   le processus en amont du déploiement du compteur : présentation de la procédure de déploiement auprès des communes et administrés, stratégie de développement, …
o   le déploiement : coût global sur le département de la Dordogne, nombre de compteurs posés sur le domaine public et sur le domaine privé par commune, nombre de concentrateurs posés, … 
o   le suivi en aval du déploiement : bilan des évènements rencontrés avant et pendant les déploiements, nombre d’usagers ayant effectué les démarches pour accéder à leurs données de consommation, …


11)          Enregistrement et traitement des données personnelles recueillies par Linky

Les données enregistrées sont : la consommation en kWh et la puissance maximale soutirée. Si l’usager en fait la demande, elles sont enregistrées au pas de temps horaire ou demi-horaire. S’il n’en fait pas la demande, seules les données au pas quotidien sont enregistrées.

La méthode d’enregistrement et le cas échéant de communication des données est décrite par la CNIL dans sa communication du 21 novembre 2017 : 

« Les traitements effectués sur les données utilisées et produites par les compteurs communicants sont encadrés par le code de l’énergie. Certaines fonctionnalités de paramétrage sont offertes aux abonnés. Certaines données sont collectées par défaut. D’autres le sont après accord de l’abonné.
  • Par défaut, les données de consommation journalières
Le gestionnaire du réseau de distribution collecte par défaut les données de consommation journalières (consommation globale du foyer sur une journée) pour permettre à l’usager de consulter gratuitement l’historique de ses consommations, conformément au code de l’énergie.
  • Les données de consommation fines
La collecte de ces données de consommation fines (horaires et/ou à la demi-heure) par le gestionnaire du réseau de distribution (Enedis ou GRDF) n’est pas automatique. Ainsi, le gestionnaire du réseau de distribution ne collecte pas par défaut les données de consommation détaillées de l’ensemble des foyers français.
En effet, ces données de consommation fines (horaires et/ou à la demi-heure) ne sont collectées qu’avec l’accord de l’usager ou, de manière ponctuelle, lorsqu’elles sont nécessaires à l’accomplissement des missions de service public assignées au gestionnaire du réseau par le code de l’énergie (par exemple, pour l’entretien et la maintenance du réseau ou l’intégration des énergies renouvelables).
La transmission des données de consommation détaillée (horaires et/ou à la demi-heure) à des sociétés tierces, notamment à des fins commerciales, (par exemple, des fournisseurs d’énergie) ne peut intervenir qu’avec l’accord de l’abonné. »


Pour accéder aux données :
-        Dans un premier temps, le consommateur souhaitant consulter ses données crée son espace personnel sur le site client d’Enedis. Il peut consulter ses données quotidiennes, mensuelles, annuelles. 
-        S’il souhaite accéder aux données plus fines, horaires ou demi-horaires (ce qu’on appelle la “courbe de charge”) : il doit en faire spécifiquement la demande sur son espace client.
-        Cette demande déclenche l’enregistrement et la communication des données à Enedis et l’usager peut les consulter sur son espace personnel.
-        S’il souhaite que son fournisseur ait accès à ces données (par exemple pour accéder à sa courbe de charge sur l’espace client de son fournisseur), l’usager doit l’autoriser expressément depuis son espace personnel.
Dans tous les cas, cela suppose donc que l’usager dispose d’un accès à Internet.

12)          La question des ondes électromagnétiques

Le compteur communique avec un « concentrateur », installé sur l’espace public, par Courant Porteur en Ligne (CPL), c’est-à-dire par le réseau électrique. Cette communication a lieu chaque nuit et dure environ une minute. Le concentrateur communique ensuite par signal GPRS avec le système d’information d’Enedis.

Il est souvent question des ondes électromagnétiques émises par Linky. De nombreuses mesures ont été effectuées par l’Agence Nationale des Fréquences Radios (ANFR), dont les résultats sont publiés sur le site Internet de l’ANFR : 


Dans ces études, l’ANFR a mesuré un niveau d’ondes électromagnétiques nettement inférieur aux valeurs limites définies par le décret n° 2002-775 du 3 mai 2002.

Il est possible pour un particulier de faire réaliser une mesure dans son logement, en remplissant une demande sur le site : https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/R35088. La demande doit être signée du maire.

L’ANFR a aussi comparé les niveaux d’émission de Linky avec des appareils ménagers du quotidien :

(image montrant Linky à 1 v/m)



13)  Pour toute question

Enedis a mis en place un numéro d’information sur le compteur Linky 0 800 054 659.

Et voilà nos commentaires pour commenter ce texte du SDE24 :

1° LE DROIT DE L’ABONNE DE REFUSER LINKY :
Il n’existe dans la loi existante absolument AUCUNE obligation imposant à l’abonné d’accepter un Linky capteur de données personnelles chez lui CONTRE SON CONSENTEMENT (points 1 et 11); Enedis joue sur l’obligation qu’il leur est faite et la transpose sur l’abonné sans aucune autorité légale. Le déploiement ne vise que 80% de l’ensemble des compteurs, pas 100%; Enedis reconnait elle-même que moins de 10% d’abonnés refusent Linky; donc en le refusant on demeure largement dans la marge prévue par la loi; ensuite, la loi elle-même exonère Enedis de toute responsabilité de déploiement lorsque cela est techniquement impossible (pas de réseau de téléphonie cellulaire, par ex. ou encore refus d’accès par le client, par ex.), que cela serait trop coûteux (abonné trop éloigné du réseau basse tension et cela coûterait trop cher à Enedis de faire les installations requises, par ex.) etc. Donc il est faux pour Enedis et le SDE24 de déclarer que Linky est obligatoire pour tous.

En plus, les tribunaux dans plusieurs décisions à ce jour ont confirmé que les personnes fragiles, malades, électrohypersensibles, détenant un certificat médical, avaient le droit de refuser Linky et d’exiger une électricité propre, sans CPL ni radiofréquence; sinon Enedis doit retirer tout Linky installé, ajouter des filtres anti CPL pour protéger le domicile concerné de l’électricité sale provenant du quartier et voisinage, et cela aux frais d’Enedis, en plus d’imposer une pénalité journalière pour tout retard d’agir sans délai pour respecter le jugement.

Enfin, les avocats experts dans ce domaine, notamment Me Olivier Cachard, confirme qu’il serait inconstitutionnel pour la loi d’imposer l’installation de capteur de données personnelles dans les foyers sans le consentement éclairé des abonnés. Si une telle disposition existait, ce que Enedis n’a jamais pu nous fournir depuis 2015 dans nos échanges, elle serait illégale et non exécutoire.

2° LINKY ET LES ECONOMIES  (point 3):
Voilà un mythe qui a la vie dure ! Linky ne permet en soi absolument AUCUNE économie d’énergie de la part de l’abonné; celui-ci doit changer son style de vie et ses habitudes de consommation s’il veut réduire sa facture d’électricité, et il n’a pas besoin, et n’a jamais eu besoin de Linky pour cela s’il le voulait. Par contre une chose est certaine c’est que Linky engendre une augmentation de la facture de l’abonné dans plus de 40% des foyers pour diverses raisons (par ex. il le calcule pas la consommation comme les anciens compteurs, il est moins tolérant au excès de consommation, au dépassement d’abonnement et nécessite souvent un abonnement plus cher en plus que c’est l’abonné qui le paye, comme le mentionne le SDE24); parfois allant dans des augmentations astronomiques jusqu’à 450 % de l’ancienne facture; nous avons nous-même constaté en Dordogne des cas où la facture triplait du jour où Linky était installé.

3° LINKY ET LE RESPECT DES NORMES DE SECURITE (points 7 et 8 ):
Il est fort étonnant que le SDE24 ne mentionne pas ce point dans son document puisque nous les avons avisé par écrit et en personne de cette problématique; les nouveaux compteurs doivent impérativement être installés sur des plaques à l’épreuve du feu (selon les normes de sécurité départementales) ce que Enedis ne fait pas pour aller plus vite et réduire ses coûts; le Linky est équipé d’un mini disjoncteur interne qui chauffe parfois lors des interventions à distance ou lors d’une pause mal effectuée ou lors d’un mauvais ajustement de la puissance maximale tolérée par l’installation souvent désuète de l’abonné : ces obligations de vérification relèvent d’Enedis lors de la pose normale ou d’un nouveau branchement, mais là, dans le contexte de poses accélérées par des non électriciens malgré ce qu’impose la réglementation de sécurité, Enedis coupe court et omet ces vérifications de sécurité; il en résulte des pannes et mêmes des incendies, et souvent des dommages aux équipements ménagers et électroniques de l’abonné. Coûts que l’abonné devra défrayer s’il n’est pas assuré.

Dans l’exercice de son devoir de contrôle de son sous-traitant Enedis, le SDE24 a l’obligation de faire respecter ces normes de sécurité mais refuse de le faire, se dédouannant sur Enedis qui agit « à ses propres risques et périls » mais hélas, à ceux de l’abonné aussi ! Nous avons soulevé ce point avec le SDE24 mais leur document confirme leur position inchangée sur ce point (8 et 10). 

4° LINKY et ONDES EM :
Là encore, le SDE24 se cache derrière autrui : l’AFNR qui en fait n’est là que pour valider les pratiques de opérateurs et n’a absolument pas le mandat de protéger les consommateurs ! Les mesures faites « en laboratoire » sont faites selon leurs propres normes et ne correspondent en rien aux véritables mesures in situ, avec le CPL et les radiofréquences en usage maximal, lorsqu’une grappe de Linky opèrent entre eux, 24h sur 24 et non une fois par jour pour une minute ! ça c’est la communication de transfert des données stockées dans Linky vers le concentrateur de quartier et vers le Centre de traitement des données d’Enedis, mais n’a rien à voir avec les communications et relevés permanents du système Linky; mesurer uniquement Linky en laboratoire non relié et hors communication CPL c’est regarder une télé avec l’écran éteint ! On se moque de nous ! 
Si c’était la réalité que décrit le SDE24 se fiant sur la documentation émise par Enedis et par l’ANFR, pourquoi les tribunaux ordonneraient-ils à Enedis de fournir des filtres anti CPL Linky et de l’électricité propre aux personnes EHS ou fragiles ?
Les normes invoquées pour le niveau de tolérance aux ondes pour les compteurs sont basés sur de faux préceptes avancés par les opérateurs cellulaires et le lobbies de l’énergie pour assurer un déploiement sans heurt de leurs technologies; cette norme de 87 v/m mesure le temps que prennent les cellules humaines pour subir un effet thermique (échauffement) et ne tient aucunement compte des effets cellulaires (disfonction et mort cellulaire) ou génétique (atteinte de l’ADN) qui surviennent à des intensités très basse (moins de 1 v/m) à des durées d’exposition de durée moyenne ou longue. Tout cela est amplement documenté dans le milieu scientifique indépendant et des milliers d’études sérieuses, d’où la raison pour l’OMS de classer ces ondes « cancérigènes possibles » comme l’amiante et le plomb, le DTD, et autres produits hautement toxiques.
La mesure qui peut être faite au domicile de l’abonné est une autre arnaque car pour être validée, cette mesure doit respecter à la lettre le protocole tronqué établi par l’ANFR et aucun autre; donc si l’abonné fait faire cette mesure, il obtiendra les mêmes données que celles produites par l’ANFR et non les véritables émissions du système Linky irradiant dans son domicile. Le CRIREEM, Robin des toits, l’ARTAC, NEXT-UP et PRIARTEM confirmeront cela; ils sont tous indépendants de l’ANFR et des lobbies de l’énergie qu’elle protège.