Confirmant les inquiétudes des associations qui n'ont eu de cesse de réclamer une évaluation environnementale et sanitaire avant tout déploiement de la 5G, le Haut Conseil pour le Climat vient de rendre public un rapport mettant en évidence l'impact significatif de la 5ème génération de téléphonie mobile sur nos émissions de gaz à effet de serre. Un déploiement de la 5G sur tout le territoire se traduirait par une augmentation des émissions hexagonales de CO2 de 6,7 millions de tonnes de CO2, soit dix fois les émissions de gaz à effet de serre de l'ensemble de l'éclairage publique ou près d'une fois et demie les émissions de gaz à effet de serre du transport intérieur aérien ! Selon le Haut Conseil pour le Climat, la consommation électrique supplémentaire avoisinerait 17 à 40 TWh d'ici 2030, soit la production de 3 à 7 réacteurs nucléaires. Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'Environnement, ce rapport du Haut Conseil pour le Climat vient mettre un terme définitif aux faux débat entretenus par les opérateurs et le ministre à la transition numérique sur l'intérêt supposé de la 5G en matière de lutte contre le changement climatique. Pour Sophie Pelletier, présidente de PRIARTEM, ce rapport du HCC confirme les hypothèses les plus pessimistes quant aux effets climaticides de la 5G. Il conforte le recours intenté par nos associations auprès du Conseil d'Etat, dont l'audience au fond s'est tenue hier, durant laquelle le rapporteur public est allé dans le sens des associations en proposant qu'une question préjuditielle soit posée à la Cour de Justice de l'Union Européenne.
A l'heure où le chef de l'Etat souhaite un référendum pour inscrire la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution, et tandis que le Conseil d'Etat a donné trois mois au gouvernement pour justifier de son action en faveur du climat, il serait inconcevable que le gouvernement ne revienne pas sur sa décision d'attribuer les fréquences 5G. Il en va de la crédibilité de la parole du chef de l'Etat. |