ANNONCE PUBLIQUE ICI

"

dimanche 1 novembre 2020

LE DANGER DE L'ÉLECTRICITÉ POUR LA SANTÉ

The Invisible Rainbow d’Arthur Firstenberg : « une histoire de l’électricité et de la vie » Chelsa Green Publishing, White River Junction, Vermont, London, UK 2017, 2020 ; 565 pages (anglais seulement)

 Ce livre est fascinant en expliquant l'histoire de l'électrification de notre société, les pandémies et crises sanitaires qui l'ont accompagnée et les recherches scientifiques la reliant à la santé humaine et à l'émergence des nouvelles maladies : cancers, troubles cardiaques, obésité, diabète, maladies des organes et du cerveau...

Je présente ici un sommaire et des extraits concernant l'origine de l'électrohypersensibilité et de l'hypersensibilité chimique. Avis aux intéressé.es !


Chap. 10 : Porphyrines et la base de la Vie (p. 133)

Sommaire du chapitre :

Dans toute transformation d'énergie dans le domaine biologique, les porphyrines [pigments formés de quatre molécules de pyrrole] sont impliquées. Si nos nerfs peuvent fournir leur office, c'est grâce entre autre aux porphyrines qui sont impliquées dans le fonctionnement de nos cellules. Ce sont des molécules spéciales qui sont l'interface entre l'oxygène et la vie. Ces molécules sont hautement réactives et elles interagissent avec les métaux toxiques ou les éléments synthétiques issus du pétrole, les champs électromagnétiques, qui, s'ils sont en excès, provoquent la porphyra, une sensibilité́ environnementale plutôt qu'une maladie. 

Les recherches du Dr William E. Morton démontrèrent que les personnes atteintes de sensibilité́ chimique multiples (MCS) sont également à 90% déficientes en l'une ou l'autre formes d'enzymes porphyriques, de même que pour les personnes électro hypersensibles, ce qui signifie que les deux formes de sensibilités ne sont que des manifestations différentes d'une même cause. La porphyrie découverte en 1891 affecte environ 10% de la population moderne et son apparition est concomitante avec l'électrification générale de l'Occident dès 1889. 

Les porphyrines sont centrales dans le smog électronique non pas seulement à cause de l'EHS, la MCS ou la porphyrie, mais également en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète, du fait qu'elles sont impliquées dans une multitude de processus énergétiques biologiques. 

Le biologiste Allan Frey ainsi que Wlodzimierz Sedlak démontrèrent dans les années 1960 que nos organismes ont bien une composante bioélectronique et que certaines de nos cellules se comportent tantôt comme des conducteurs, ou des capacitances, ou des semi-conducteurs (transistors) comme les composants que nous trouvons dans nos appareillages électroniques. Ainsi, il en va de la myéline –gaine de nos nerfs–, qui contient de la porphyrine intriquée avec du zinc. Si des poisons environnementaux comme les produits chimiques ou métaux toxiques affectent cet équilibre, la gaine est altérée, ce qui change l'excitabilité́ des nerfs qu'elle entoure. Le système nerveux entier devient alors hyper réactif au stimulus de toutes natures, comme les champs électromagnétiques. Le système entre dans un état d'instabilité́ divergente, l'effet devenant la cause. 

Contrairement à la conception que les mitochondries sont les éléments de nos cellules produisant l'énergie, l'idée que la gaine de myéline est une mitochondrie géante voit le jour. 

La connexion entre porphyrie et zinc a été́ découverte dans les années 1950 par Henry Peters à laMedical School du Wisconsin. Les patients souffrant de porphyrie et de symptômes neurologiques excrétaient beaucoup de zinc dans l’urine, ainsi il lui vint à l'idée qu'une chélation du zinc pourrait améliorer leur état. Il constata une amélioration, malgré́ l'idée répandue qu'une carence en zinc est liée aux troubles cités. De même, certaines expériences montrent que la chélation du zinc améliore la condition d'Alzheimer. Une équipe médicale australienne démontra par autopsie que les cerveaux de sujets atteints d'Alzheimer contenaient deux fois plus de zinc que ceux de patients sains. 

Extraits :

Les porphyrines sont des molécules que l’on retrouve dans l’enveloppe de myéline des nerfs ; ce fut le docteur Robert O. Becker qui, en 1970, découvrait que l’enveloppe de myéline était en fait un réseau de transmission électrique. Cette enveloppe est constituée de deux types de porphyrines : coprophyrine III et protoprophyrine, cela dans un rapport de deux pour un, complémenté de zinc. Hors de cet équilibre, la conductivité de l’enveloppe de myéline est déréglée et modifie l’excitabilité des nerfs qu’elle entoure. L’ensemble du système nerveux devient hyper actif à toutes sortes de stimuli, incluant les champs électromagnétiques. (p. 147)

Harvey Solomon et Frank Figge en 1958 ont découvert que l’enveloppe de myéline est constituée de liquide cristallin à base de porphyrine conductrice d’électricité, gorgé d’atomes de métaux lourds, vraisemblablement du zinc. Cela est spécialement important pour les personnes électro hypersensibles et sensibles à leur environnement chimique. Ces personnes ont génétiquement moins d’un ou plusieurs enzymes de porphyrine et donc un rapport plus élevé en zinc, ce qui les rend plus sensibles que d’autres aux champs EM environnants. Les produits chimiques toxiques et les champs EM deviennent des irritants : s’y exposer aggrave le déséquilibre de porphyrine, ce qui rend l’enveloppe de myéline beaucoup plus sensible à leur environnement toxique. Un excès de porphyrine empêche la synthèse des précurseurs de myéline et dissous l’enveloppe de myéline, laissant les neurones qu’elle protège à nu et exposés. (p. 152)

Il est de notoriété que le cerveau consomme plus d’oxygène que n’importe quel autre organe, et que si une personne arrête de respirer le cerveau sera le premier à mourir. Il fut découvert en 2009 (Université de Genova, Italie) que jusqu’à 90% de l’oxygène du cerveau est consommé, non pas par les mitochondries des cellules nerveuses du cerveau, mais par l’enveloppe de myéline qui les entoure (dépourvue de mitochondrie mais formée de non-heme[1] porphyrines semi conductrice). Pour certains, l’enveloppe de myéline agirait comme une mitochondrie géante ce qui expliquerait l’énorme besoin en oxygène de nos fonctions cérébrales. En fait, c’est la combinaison des fonctions des cellules nerveuses et de leur enveloppe de myéline qui constituerait un ensemble complexe de lignes de transmission électrique cérébrale.

L’extrême sensibilité de notre système nerveux aux champs EM a été démontrée en 1956 par les zoologistes Carlo Terzuolo et Theodore Bullock expérimentant avec des crevettes ; un courant électrique aussi faible que 150 millionièmes d’un ampère suffisait pour affecter les nerfs de ces animaux, soit un niveau des milliers de fois moindre que les normes actuelles de santé n’établissent. (p. 153)

Le zinc et la porphyrine : les patients atteints de porphyrie, et donc ayant les symptômes associés, rejettent un très grand volume de zinc dans leur urine, jusqu’à 36 fois la normale. La chélation fut testée afin de réduire l’excrétion du zinc, et cela a fonctionné. Traités avec BAL ou EDTA[2], le niveau de zinc dans leur urine redevint normal, la porphyrie disparaissant, sans symptômes sur plusieurs années. Ces patients (représentant 10% de la population) étaient en fait intoxiqués par le maintien d’un niveau normal de zinc. Aujourd’hui l’intoxication au zinc est omniprésente par les produits chimiques mais aussi par la poussière générée par l’usure des pneus automobiles en contenant et qui pollue l’air, l’eau, les rivières et les sols. La thérapie par chélation réduit efficacement le niveau de zinc et améliore les capacités intellectuelles des patients d’Alzeimer (les autopsies démontrant une forte concentration de zinc dans le cerveau des patients atteints de démence). Le recours aux tests sanguins pour déterminer le niveau de zinc dans le sang n’est pas représentatif de la réalité et n’identifie pas une surcharge de zinc au niveau du cerveau même si le zinc sanguin reste bas. Dans des cas de cancer et de diabète, le zinc sanguin reste bas alors que le zinc d’urine est élevé. Cela parce que ce sont les reins qui déchargent le sang d’un excès de zinc. Alors que le niveau recommandé de zinc pour adulte male est de 11 milligrammes par jour, un niveau aussi bas que 1.4 milligramme par jour s’avère suffisant pour maintenir l’homéostasie et un taux normal de zinc dans le sang et les tissus. Mais un taux au delà de 20 milligrammes peut engendrer une intoxication long terme. (p. 155-156)

Étude sur les salamandres : En passant un courant électrique de seulement 30 millionièmes d’un ampère du devant à l’arrière du centre de sa tête, l’animal perd immédiatement conscience et ne répond plus à la douleur. Lorsqu’on éteint le courant, l’animal se réveille de suite. La même polarité avant-arrière existe chez les humains et son inversion produit le même effet d’inconscience et d’anesthésie. (p. 149-150)

Le canari dans la mine : les champs électromagnétiques interfèrent avec le rôle essentiel du heme, c’est-à-dire permettre la combustion de notre nourriture grâce à l’oxygène afin de permettre les fonctions de respiration et de chimie vitales. Les CEM réduisent l’activité des cytochromes en affectant la vitesse des électrons transportés par la chaine de cytochromes vers l’oxygène. Les cinq à dix pourcent de la population qui ont un taux faible d’enzymes porphyrines agissent comme des canaris dans la mine, et leur chant nous avertit d’un danger que l’ensemble de la population semble ignorer (et ne ressent pas). (p. 156-157)

Préparé à partir du résumé informatif en français réalisé par Sosthène Berger, Dipl-Ing, avec mes ajouts.

 



[1] Substance biologique dont la composition relève d’un mélange de fer et de porphyrine, que l’on retrouve principalement dans l’hémoglobine, et ayant pour rôle le transport des gaz du sang.

[2] L’acide éthylènediaminetétraacétique est un acide diaminotétracarboxylique  employé d’une part pour le titrage de TH et d’autre part comme chélateur du fer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire